Après la violence de la trahison idéologique de la loi Travail, la
violence des propos tenus à l'encontre d'anciens électeurs devenus
contestataires, les violences policières provoquées par la stratégie du
pourrissement du mouvement, voici donc avec l'article 49-3 la violence
contre l'un des plus grands principes de la démocratie, la séparation
des pouvoirs. Il est intéressant de noter que chacune des violences ici
énoncées est parfaitement légale. N'est-ce pas là un indice supplémentaire
dévoilant que notre vieille République malade est torturée par ceux là
même qui la flattent et l'auréolent d'une dimension sacrée ?
Ainsi hier à Paris, le pont de la Concorde menant à l'Assemblée
nationale a été pris par les manifestants, descendus spontanément dans
la rue suite à l'utilisation de l'article 49-3 de la constitution (le
même jour que la reconduction de l'Etat d'Urgence, soit dit en passant).
Il nous paraissait étonnant que les CRS laissent ouvert un passage vers
les berges au lieu de suivre les consignes habituelles, c'est-à-dire
nous nasser en attendant patiemment que quelqu'un lance quelque chose
sur eux pour charger. La raison de cette stratégie viendra plus tard,
quand le cortège sera abondamment gazé une fois engagé sur les bords de
Seine. Des grenades lacrymogènes lancées sur une foule pacifique au pied
même de l'Assemblée Nationale, le jour où un gouvernement décide de
contourner les représentants du peuple pour faire passer une loi
impopulaire, il faut dire que ça fait mauvais genre. Il ont ainsi fait
ce qu'ils savent faire le mieux : contrôler les images. On peut faire ce
qu'on veut, si on fait attention aux images. Cent mètres plus loin
donc, ça passe, ça n'ira pas plus loin que quelques brèves dans les
infos.
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