Ce n’est pas le genre de choses auxquelles je pense quand je prends
des photos, mais le résultat est là : cet album s’ouvre et se referme
avec une grille. Le plan de communication de ces derniers mois,
entièrement centré sur les casses, avait pour but d’aboutir à ça, et il a
enfin payé.
Gare à la revanche...
Trois jours ont passé depuis la mise en ligne de cet album. Durant ce
laps de temps qui nous sépare de la dernière manifestation contre la
loi travail, j’ai comme tout le monde assisté au déferlement de
réactions à l’encontre des nouvelles "violences commises par les fameux
casseurs, en particulier celle du bris des vitres de l’hôpital Necker. Direct Matin a d’ailleurs bien pris soin d’insister sur le fait qu’il
s’agissait du même hôpital qui avait accueilli l’enfant du couple de
policiers assassiné la veille. Le gouvernement n’attendait que ça.
Abondamment relayé par les grands médias, cette nouvelle preuve
irréfutable de barbarie justifiait de pouvoir enfin demander l’arrêt des
manifestations.
Le Progrès Social
Hier soir, droits dans leurs bottes, les « socialistes » n’ont rien
trouvé de mieux à faire que d’organiser un meeting intitulé « Face aux
régressions de la droite sénatoriale, défendons le progrès social », en
présence de Manuel Valls et Myriam El Khomri notamment. Quelle
riche idée. Les copains « républicains », eux, ont déjà lancé la
campagne, alors il ne s’agirait pas de prendre trop de retard ! Bouclons
le quartier, invitons des journalistes triés sur le volet, et
repoussons n’importe qui d’autre cherchant à s'approcher. Ce qui se passera
dehors n’apparaitra pas dans la presse, alors quelle importance ? Qui
s’intéresse au fait que, certainement pour la première fois dans son
histoire, le parti doive s’enfermer dans un bunker pour pouvoir se
réunir, sous la houlette d’un secrétaire général qui n’a même pas été
élu par ses propres militants ? Après tout, il y a encore quelques
semaines et en toute impunité, les forces de l’ordre gazaient devant
l’Assemblée Nationale des manifestants réclamant le vote des élus du
peuple sur une loi impopulaire. Il est vrai qu'on n’est plus à ça près.
Pas de justice, pas de paix
Je reprends mon histoire de regards, car cette dernière session de
photos m'a fait prendre conscience à quel point les choses ont basculé à
l'occasion de cette manifestation. Comme quoi, les chiffres de
mobilisation n’étaient même pas encore connus que la confiance était
déjà revenue dans les regards, sous la forme d’une assurance ferme,
qu’elle soit calme ou exaltée.
Séparation du MEDEF et de l'Etat
Lors d'un précédent post je parlais de légitimité. Il en était également
question ici, les prises de paroles interrogeant avant tout la toute
puissance actuelle du MEDEF. Comment ce syndicat patronal en est-il
arrivé à un tel degré d'influence sur le fonctionnement de la République
?
49.3
Après la violence de la trahison idéologique de la loi Travail, la
violence des propos tenus à l'encontre d'anciens électeurs devenus
contestataires, les violences policières provoquées par la stratégie du
pourrissement du mouvement, voici donc avec l'article 49-3 la violence
contre l'un des plus grands principes de la démocratie, la séparation
des pouvoirs. Il est intéressant de noter que chacune des violences ici
énoncées est parfaitement légale. N'est-ce pas là un indice supplémentaire
dévoilant que notre vieille République malade est torturée par ceux là
même qui la flattent et l'auréolent d'une dimension sacrée ?
1er mai
1er Mai 2016. La nouvelle manifestation contre la Loi Travail débute calmement à paris, alors que le cortège entame le traditionnel trajet Bastille-Nation.
Contre la Loi Travail
28 Avril 2016, pendant que les caméras étaient toutes braquées sur les affrontements en tête de cortège de la Manifestation pour le retrait de la Loi Travail.
Vers l'Odéon
25 avril 2016. Les intermittents se sont réunis devant le Conseil économique et social (Paris 7ème) à l'occasion des négociation inter-syndicale concernant l'accord sur l'assurance-chômage.
Convergence
Gare du Nord, 20 avril 2016. Des intermittents et précaires se sont
réunis devant les Mcdonald's, Quick et Subway, pour contester la
politique de précarisation générale.
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